Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Psychéphonique
Psychéphonique
Publicité
9 janvier 2007

Quand la politique détruit le cinéma.

Préambule d'un songe d'une nuit d'hiver

Mercredi soir, devant le cinéma. Une file qui grandit, grandit, grandit, ... Pas découragé pour si peu, c'est seulement 20 minutes d'attente que devront subir mes compagnons et moi-même. The Departed (Les infiltrés), le dernier Scorsese est sortit il y a peu, mais c'est sûrement pour Besson que les gens payeront le prix - de plus en plus cher - de l'UGC, un soir de pluie. Enfin à la caisse, on me prévient qu'il ne reste plus que 8 places, au premier rang. Non, ce n'est pas possible ! Il me fait un minimum d'espace vital, surtout si le film, projeté sur grand écran, dure 2h30, au premier rang, alors tant pis pour le Scorsese. Il nous reste alors deux solutions : partir (pas question d'avoir fait tout ce trajet pour rien !), ou aller voir un autre film. Là aussi, plusieurs possibilités. Little Miss Sunshine me tente, mais fruit du malheureux hasard, un de mes camarades l'a déjà vu. La caissière nous presse, la file derrière nous ne désempli pas, et notre société capitaliste taxe le temps.  Un dernier coups d'oeil aux affiches ; c'est An Inconvenient Truth (Une vérité qui dérange) qui tombe, les jeux sont faits, rien ne va plus. Voilà comment, grâce à Scorsese et à l'UGC, on tombe sur une insulte politique.

Al_Gore1

Insulte politiquo-morale

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, l'idée est bonne, et le monde va mal. Lorsque le noir est fait, que le film commence, il ne faut pas longtemps pour découvrir le style du film. Un exposé, que le "futur ex-président" présente pour la xième fois, monté mais pas trop, où les arguments sont connus, mais bons à rappeler. La pollution, l'eau, ... tout y est. Mais seul point noir à ce paysage écologique, le but à peine caché du film. Si la vérité n'est pas occultée quant aux éléments négatifs qui posent aujourd'hui problème, les leçons d'écoles sont entrecoupées d'un propagande pure et simple, Al Gore - qui présente déjà l'exposé - fait sa propre éloge. Je peux vous dire qu'il est bon Américain ! Il a grandit dans une ferme, et a vécu juste ce qu'il faut d'évènements dramatiques pour connaître la vie sans être déséquilibré. Un certain nombre d'insultes, plus ou moins directe, rende le contenu encore plus médiatique. "Elisez moi et pas les autres", c'est pratiquement ce que nous dit ce brave Al. La réalisation est d'un banal. Des flash-back esthétiquement douteux ont une double utilité : d'abord nous rappeler, à juste titre, que ces paysages (qui ont bercé l'enfance de celui-pour-qui-vous-feriez-bien-de-voter) menacent de disparaître, sans oublier de faire appel à notre sensiblerie, secondement, comme il le précise lui-même, de vous montrer encore et encore qu'il est un bon Américain et que voter pour lui : c'est bien ! Enfin, selon votre degré de tolérance, vous serez touché, outré, ou les deux. En tout les cas, on n'était que trois à ne pas applaudir à la fin du film.

Al_Gore2

------

Publicité : cliquez ici et participez à l'activité du blog.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité